02/07/2018

IRONMAN DE NICE : JOACHIM, PREMIER ET SEUL FINISHER DU COLLÈGE FRANÇOIS MAURIAC DE HOUDAN ! EN BONUS SON TÉMOIGNAGE ET LES PHOTOS

posté à 20h07

IRONMAN DE NICE : JOACHIM, PREMIER ET SEUL FINISHER DU COLLÈGE FRANÇOIS MAURIAC DE HOUDAN ! EN BONUS SON TÉMOIGNAGE ET LES PHOTOS

IRONMAN FINISHER IN 11'02"30 !!

- 3.8km SWIM: 1'10"42
T1: 7"35
- 180km BIKE: 5'36"48
T2: 7"21
- 42km RUN: 4'00"06

Le témoignage EXCLUSIF de Joachim :

" L’Ironman, c’est un rêve d’enfant. De collégien d’abord, lorsque le prof d’EPS qui venait d’arriver s’est mis à coller des affiches sous le préau, pour attirer le chaland dans sa section triathlon. Puis de lycéen lorsqu’avec le même prof d’EPS, j’ai assisté à l’Ironman de Nice en spectateur émerveillé. C’était en 2009.

Neuf ans plus tard, c’est mon tour. Il est 6h30 du matin mais il fait déjà jour en ce dimanche 24 juin. Tout le monde autour de moi semble prêt. La natation est l’épreuve que j’appréhende le plus, mais je n’ai pas le temps d’avoir peur. Le coup d’envoi est donné, les triathlètes en combinaison défilent calmement jusqu’à l’eau. Lorsque l’on passe sur le tapis de chronométrage et que la puce à la cheville gauche fait retentir son « bip » aigu, on n’a plus le choix : il faut se jeter à l’eau. Celle-ci est fraîche, apaisante. Je me mets à nager, me répétant mentalement que le néoprène et l’eau salée vont m’aider à flotter. Il y a beaucoup moins de chahut que d’habitude : chacun nage droit devant lui, sans prendre appui sur l’épaule ou sur la fesse de son voisin. Je suis heureux dans cette eau bleue, je ne souffre pas autant que je l’avais redouté, et en plus je peux admirer le panorama.

Au bout d’1h10, la baignade se termine. Je fonce jusqu’au parc à vélo où je me change aussi pudiquement que possible sous les regards du public. Pour mon premier Ironman, j’ai choisi de m’assurer le confort d’une épaisse peau de chamois, mais nombreux sont ceux qui choisissent de tout faire en trifonction. Les premiers 30km se passent très bien. À 32km/h de moyenne, je double des centaines de concurrents et je ne me fais doubler par personne. On m’avait pourtant prévenu de ne pas partir trop vite ! Mais je me sens curieusement bien. Seul hic, les barres énergétiques que je me force à manger tous les 30km m’écœurent. La montée du col de l’Êcre est un premier effort sous le soleil qui commence à taper, mais je reste régulier. S’ensuit une première phase de descente, où les virages s’enchaînent rapidement. Je ne suis pas rassuré, mais je me sens plutôt enclin à prendre des risques. Je déraille une première fois en changeant de plateau. Je remets rapidement la chaîne en place, mais cette brève interruption de l’effort m’a fait sentir la fatigue qui commence à monter. Les portions de montée et de plat continuent à s’enchaîner. Je suis de moins en moins lucide, il m’arrive de fermer les yeux pendant que je pédale en montée ! Dans les descentes, bien que je garde les yeux ouverts, mon attention se relâche. Soudain, quelque part vers le 90ème kilomètre, arrive un virage plus serré que les autres, à flanc de colline. Lorsque je me rends compte que ma trajectoire ne me permettra pas de rester sur la route, il est déjà trop tard. Sonné, mais réveillé par l’adrénaline qui coule à flots dans mes veines, je me rends compte que je n’ai que quelques égratignures. Le guidon de mon vélo est tordu, mais une fois la chaîne remise en place, il roule. Miracle ! Je continue donc la course, non sans appréhension cette fois. Cet épisode m’aura servi de leçon : je suis désormais extrêmement prudent dans les descentes. Trop sans doute ? Sur le moment, je crois dur comme fer à l’adage « on n’est jamais trop prudent ». Mais je commence à perdre des places dans les descentes. Je les regagne dans les montées et sur le plat. Puis je les perds à nouveau. Vers la fin du parcours, une longue portion de 30 kilomètres fait le délice des amateurs de descente et des fous furieux. Pour ma part, je suis terrifié. J’ai l’impression d’à peine contrôler mon vélo. Je retrouve enfin le plat après une dernière descente à pic. Malgré le vent de face, les derniers kilomètres jusqu’au parc à vélo sont un soulagement.

Une fois le vélo posé en 5h36, je suis décidé à faire des étincelles sur la course à pied. Lors des premiers mètres, je ne sens pas la fatigue. J’accélère. Je passe le premier kilomètre en à peine 4 minutes. Sans me rendre compte que c’est trop rapide. Je maintiens une moyenne de 4min35 au kilomètre sur les 5 premiers kilomètres, mais un mal de ventre commence à me faire ralentir. Dès le 8ème kilomètre, je dois faire une pause sanitaire salutaire. A partir du 20ème kilomètre, mes jambes se crispent, je ne parviens plus à avancer. Je fais du sur-place à moins de 10km/h. Au 25ème kilomètre, ma montre indique 8km/h. A ce rythme-là, le marathon va me prendre 5h alors que je l’ai déjà couru en moins de 3h ! Cette frustration, ajoutée à la fatigue, rend l’épreuve très difficile mentalement. Heureusement, mes supporters sont là ! Ils me donnent la force de continuer. Ils me font même accélérer. Je résous mes problèmes d’estomac grâce à du coca cola et des bananes. Le ciel se couvre, il fait moins chaud. Puis c’est l’orage, je n’en demandais pas tant ! Le vent se déchaîne, je dois lutter sur la dernière ligne droite. Après 4h00 de course, arrive la ligne d’arrivée, où les hauts-parleurs répètent à tue-tête « you are an Ironman ! » L’émotion me submerge, je savoure enfin toute cette souffrance. Je boucle mon premier Ironman en 11h02. Et presque immédiatement, je me dis qu’il y en aura d’autres. »

Joachim HERRERA, ancien triathlète scolaire au collège de Houdan

 

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